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N-I-GM et C FILS variés
6 octobre 2014

Six cens & 7

Xrism-3-©SergioH2014

Dans les deux articles précédents, j’ai abordé l'examen approfondi de la strophe latine d'avertissement insérée dans les  « prophéties » de Nostradamvs, le « Legis cantio » et ses vicissitudes. Dans le dernier , « Six &C un, Sept », j’ai tenté de démontrer des tentatives insidieuses de sabotage du mécanisme mis en place par Nostradamvs. Ce mécanisme a une importance certaine et justifie les efforts entrepris par les détracteurs qui consciemment ou confusément sentant que cette strophe jouait un rôle non négligeable ont tenté de la faire disparaître ou tout au moins, de la dénaturer.

Dans « 42-rendez les copies ! », j'ai cité les explications ou traductions du « Quintil latin », abordées successivement par François Buget et par le Dr. Lucien de Luca dans l'article du site « logodaedalia » sur le « Legis Cantio » sur les difficultés de traduction dans la mesure où l'oracle de Provence prenait ses aises avec la grammaire latine, allant jusqu’à inventer des expressions ou des mots en latin. Lucien de Luca, se garde bien de corriger (contrairement à mes aménagements iconoclastes), accordant au « prophète » une licence poétique, et mettant pour partie, ses bizarreries sur le compte d’une épilepsie particulière aussi redoublée d’une dyslexie

Dans cette troisième partie, avant d’aborder en fin, certaines considérations sur Nostradamvs, nous allons décortiquer tout d'abord, ce mécanisme. Quelques erreurs minimes de méthode entachent cette partie, quoi qu’il en soit, la démarche globale reste valable, je l'ai laissée en l'état comme un témoignage d'une étape de recherche m'ayant permis de découvrir un autre aspect. J’ai donc ensuite rectifié et affiné cette approche lors de l’épilogue qui suivra : « Legis, Légende, Remarquée. » (Le lien est plus bas).

 

XRism_qc

dernière variante du chrisme : Xrism_qc-© SergioH 2014.

 

[Rappel : Tout d'abord afin de restituer l'importance du "Legis Cantio ..." dans les éditions des "centvries" (postérieures à 1557), je rappelerais les hypothèses que j'ai développé à ce sujet  :  outre un aspect (ambiguë) d'avertissement laissant entendre une formulation sacrée, la strophe joue le rôle d'une sorte de clé de voute, fixant l'édifice  éditorial,  une fois achevé à un total de 942 quatrains. Ce nombre romain étant indiqué par les initiales du titre de la strophe latine :"Legis Cantio Contra Ineptos Critiquos" Soit LCC=150 et IC=99, donc 150+99= 249, inversé cela donne bien 942. Cela suppose que l'on intègre la strophe latine comme quatrain.]

Or ce n’est pas un quatrain aux vers décasyllabiques mais un quintil « d’alexandrins » de plus de 12 syllabes(comptant 65 syllabes, soit  treize de moyenne pour 5 vers). Bien sûr, sa présentation semblait indiquer un quatrain avec un titre, mais ce n'était qu’une illusion, le titre était aussi long que certains vers, de longueurs irrégulières, contrairement aux vers des centuries dont la majorité, est formée  de strophes de 4  vers à 10 syllabes. Ce quintil compte en fait comme un quatrain et demi et 5 syllabes  : 65 syllabes en fait mais nous avons vu que la réduction à 60 est suggérée par la suite tetraktys en enlevant (pour commencer) 10 syllabes, les cinq syllabes restantes étant à « intégrer ».

Ce soixante correspondant aux 3 V que l'on trouve fréquemment chez Nostradamus et d'autres auteurs : « veni vidi vici ». La différence était sensible mais ajustée à 60 syllabes, cela équivalait auquatrain et demi.

J'ai  chercher et  batailler avec les possibilités offertes  pour concevoir et opter pour l'image ci-dessous. Il s'agissait de réduire les 65 syllabes initiales à 6O seulement. Mes choix de réduction me semblent se situer parmi les alternatives les plus vraisemblables dans ce cas de figure. Il ne s'agissait pas de compromettre les cinq mots servant au passage en quatrain tout en respectant une certaine logique numérique. Considérez cette image comme une étape préparatoire avant ce passage, elle se devait d'avoir du sens pour ne pas douter de la validité de la démarche.

 

Legis Cantio 65-60_syl

 arrangement( © SergioH 2014) du "Legis Cantio Contra Ineptos Criticos"

 

Examinons cette décomposition en « syllabes » ramenée en « alexandrins » ; Observez tout d’abord que la fin de trois vers en O est abrégée par un tiret, certaines autres parties de mots sont contractés pour ce faire,  par exemple,  des mots finissant par i (2) pourraient être contractés (voir plus loin).  Suivant le  &, le  « inſ » de « inſ-cium » est relié au & (par la couleur rouge) pour une raison particulière :& _i  est  au centre, du moins la liaison _ immatérielle : le centre est l'invisible séparation en 3e ligne, juste après &, entre les colonnes six et sept et i de « ins » (les diagonales tracées en rouge sont approximatives mais le point de  croisement est à peu près bon).

 

J'ai fait abstraction ici, de l'accent du « rite » -bien qu’ayant tout d'abord respecté la version du Dr Lucien de Luca pour ma restitution, j'ai remarqué que l'accent n'était pas visible sur la première édition (à noter : je suis pourtant revenu sur ce choix).Le premier vers est un alexandrin. A contrario, au deuxième vers, l'accent sur "ma tu rè" était lui insistant  rajoutant  ainsi une treizième syllabe au vers, alors que c'était l'occasion de ramener le vers à 12 syllabes (ma_tur(e)). C'est un indice, avec celui de  l'usage de tetraktys,  qui m'a laissé supposer qu’il y avait bien  un jeu sur les syllabes et qu'il fallait être attentif à leur décompte.

Vient ensuite une astuce de Nostradamvs, pour les deux mots finissant par i ; astrologi, barbari, i est « entendu » comme voyelle muette (comme pour "rit(e)"), cela donnerait : astrolog, barbar (Ces mots doivent être prononcés à la française, sachant que le "blenni" intercalé doit disparaitre, cela « augure » mal des conceptions de Nostradamus et de Crinitus-?-, au sujet de l'astrologie-judiciaire ?-). Ce dispositif est souligné par l’enchaînement central  &_i (inſ-) et c (-cium), le tout valant 39, en initiales, nombre important mis pour attirer l'attention (&_i_c= 3³+3²+ 3¹).

 La raison principale de l’ajustement du quintil en "alexandrins+" est que l'on devine au premier vers, avec le L majuscule  en haut à gauche, du début de strophe, « marque » (dans la traduction du livret de Galien :"Paraphrase de Menodote sus l'exhortation...", elle est mise volontairement en italique pour ne pas être trop explicite) Ce « L » suggère  le théorème de Pythagore avec le triplet (3, 4, 5)  : dans ce contexte la valeur du L est 12 (4+3+5) => 3²+4²=5², (on a pu penser qu’il valait le 50 romain mais pour l’obtenir, il faudrait additionner les deux termes de l'égalité).

 Ce L(12), initiant une strophe de 5 vers, confirmé par un alexandrin, indique  un autre triplet pythagoricien (5,12,13) => [5 (lignes) ;  12 syllabes ; et 12+1 : la diagonale  de la matrice rectangulaire 5 × 12 de cases régulières (une case=1 unité) est en fait de 12, car on ne peut trouver 13, sans tricher sur la valeur d'une case :   

« i » vaut aussi 1, dans "&_i "(de inscium), Cela signifie également &_un(situé exactement au centre, au croisement des diagonales, ---- c'est aussi le 1 à rajouter à la valeur de ces  diagonales 12(+1) du rectangle matriciel (12x5) pour faire respecter le théorème (lire le paragraphe suivant).

C’est donc ce "ins" (comme dans insérer), qui en guématrie vaut la valeur 40 et  fait office d'une 13e case (imaginaire), au croisement  des deux diagonales.  Cependant on peut penser qu’il est à diviser par deux, à cause du croisement des diagonales. Nous verrons que ce vingt est confirmé.


« Un dessin vaut mieux que de longs discours. »

La_13e_case

Il existe trois autres raisons pertinentes, pour que ce « inſ » compte pour une valeur de 20. Les deux premières sont des analogies de graphie de lettres, la première est que le N ressemble à aleph(1) א, auquel cas en comptant i=1, « inſ » vaut 1+1+18= 20, la deuxième est que ce ſ  utilisé dans la plupart des « Legis Cantio-» a une graphie proche du f (6)ou  ſ (même en italique) auquel cas inf => 1+13+6=20.La 3e raison se comprend en observant que les 3 B (Blenni, Bar-Bari) juste en dessous rajouteraient 6 au 20 du « centre »(case immatérielle), donc au final  26 (une valeur qui sera validée autrement, voir plus loin), Une diagonale vaudrait alors : 39.

Observez également que les 5 lettres rendues muettes, (le "e" d'origine  de « rite » ne compte pas),  les 2 i (18) et les 3 o(42) valent en tout 60 (soit l'équivalent de 3V qui nous confirment l'opération 65=>60).

Descriptif du second triplet pythagoricien : soit  5²+12²=13² => 25+144=169*( *voir plus bas). Bien entendu,  le mécanisme observé de tetraktys reste valable (même si tous les vers ne sont pas de vrais alexandrins), c'est même cette astuce qui m'a mis « sur la voie ».

Les diagonales passant par &_1, sont celles du rectangle 5 × 12 : La« diagonale » utilisé pour l'astuce n’était pas une vraie diagonale mais plutôt  le côté incliné (pente 30°) d'un triangle. Cette pente était mise en exergue pour le retrait de mots en rouge repérés, à deux syllabes grâce à la suite issue de tetraktys, cependant 130, la guématrie des initiales de ces mots ( alphabet 3) est bien en rapport avec notre sujet puisqu’elle vaut 2 × 65 soit 5 fois la valeur du centre (26)  des deux diagonales(2 × 13) du rectangle 5 × 12. C’était donc une indication précise qui, fort heureusement,nous confirme la démarche, car elle est discrète.]

Cet excédent d'un demi quatrain (unité) au quintil  aurait me convenir puisque je cherchais à retirer l’équivalent de 6 quatrains afin de ramener le total à 936 quatrains soit un distique de 1872 double vers qu’on aurait pu subdiviser en 12 parties de 156, parties que j'ai nommé « sentvrie » (anagramme de sentiers V).

J'avais repéré dans les centvries, un  dispositif de 13 double-vers (ou demi quatrain unité) soit l'équivalent de 6 quatrains et demi,  comportant le terme de « copie » (avec ou sans S) qui me permettait de faire ce retrait, hormis que, avec 13 demi-quatrain, j'en avais un de trop qu’il fallait conserver. Oui, mais lequel ? Mais, en ayant observé qu'une réduction de syllabes était envisageable, le « Legis cantio… » pouvait compter comme un quatrain et demi. Ce demi, une unité supplémentaire,pouvait remplacer  la quantité de texte du 13e double-vers en trop que je pensais devoir conserver.

J’ai bien cru, un moment, que ce choix très délicat ne serait donc pas à faire. Mais, Pythagore oblige, avec l'incontournable réduction au quatrain standard (ou presque)et l'affectation d’un vers en titre, la disponibilité de ce demi-quatrain s'annulait. Cette idée s’avéra donc fausse  : cela n'avait rien de bien surprenant, le dispositif des "13 copie(s) étant très habile, il n’avait pas été conçu pour rien.

En effet, par une astuce tout à fait justifiée, il était donc possible de réduire ce quintil à un véritable quatrain, supprimant ainsi le décompte de ce demi quatrain supplémentaire : il fallait bel et bien conserver un des double-vers contenant le terme copie(s).

Si la numérologie ancienne (vraisemblablement pythagoricienne) possède quelques effets conjuratoires, on peut penser que le quatrain, voir l’œuvre  finale, sont protégés grâce au titre par  le nombre romain  299 (13 × 23), et après qu'on lui ait ôté  la « pseudo diagonale » de cinq mots de deux syllabes en rouge (voir une astuce, ci-dessus) soit l'équivalent en guématrie du nombre  130. Cette opération est effectuée en se fiant au début de la « suite de tetraktys » (1, 3, 6, 10), pour décompter les syllabes séparant le début d'un vers jusqu’au mot à enlever . On pouvait aussi en déduire 299-130=169 =>13 × 13 (hypoténuse au carré) correspondant à l'image du dernier lien  (un véritable quatrain) ou encore mieux : 299+130=429=3×11×13.

 [note : Il existe une variante   intégrant dans le titre, les cinq mots ôtés, elle correspondrait donc à ce dernier cas. J'appelle cela, fermer le compas. Les guématries mesuggèrent de remplacer les fins « sunto » par « sun » et « tato » par « tat », malgré le fait, que je ne sois pas certain que cela ait bien plus de sens.]

 En ce qui concerne l'éventualité de « ce quatrain véritable », son titre serait encore un  vers aussi long que les 4 autres (10 syllabes) qui confirmerait la composition finale : 4 mots, dix syllabes correspondant à 4 vers de 10 syllabes, ["CCIC "pouvait valoir également 10 en guématrie (i vaut soit 1 soit 9], Auparavant dans la phase préparatoire, la syllabe était l'unité, nous en avions 65 pour passer au final à l'équivalent de 60. Ce « 60 » sera réduit à 50 par l’opération de tetraktys avec l'ablation de 5 mots de 2 syllabes.

 Nous revenons ainsi à l'unité du double-vers : Dans le domaine des entiers naturels, 10 syllabes="0,5" ne sera donc  pas admis comme quantité valide.  Cette « phrase » est donc uniquement indicative et  alors « entendue », comme  n'entrant pas dans le décompte numérique des données : ces 10 syllabes peuvent donc, alors, être prises comme un titre.

La quantité de syllabes n’atteindra pas donc celle des 3 double-vers décasyllabique 60 ( Vous rappelez-vous les 3 V mythiques ?) Le double vers ou demi-quatrain, soit 20 syllabes (V), estl'unité (que j'ai) choisie pour l’organisation des « sentvries », elle permet les réorganisations en quatrain sixains, octains, dizains, douzains &c. D’après les numérations des « prophéties » et certains autres indices textuels (compréhension), on peut soupçonner l’existence d’un premier regroupement trinitaire de 3 double vers successifs composant une strophe de base (sixain), il est possible que cette strophe ait sa correspondance avec une autre franchement à part, pour former un douzain. Il peut exister éventuellement d’autres formes de regroupements intermédiaires qui aboutiront au final à la « sentvrie » de 156 double-vers.

 Ce nouveau quatrain peut devenir provisoirement, le quatrain , C.6-Q.100. Il restera alors à déterminer sa réelle position dans l’édifice (il reste un ajustement à faire).

Si l’on résume la situation : on constate que cette pièce , le « Legis cantio », se comporte véritablement comme une sécurité supplémentaire : sans cette strophe, on ne peut réorganiser correctement les « centvries »,  mais uniquement après l'avoir ajustée comme quatrain, nous donnant le décompte précis (942) afin de pouvoir ôter 12 double-vers contenant le terme "copie(s)" et réduire le nombre de demi-quatrain à la valeur désirée(936, ou 1872=12x156en distique). Il se trouve que le  choix final du double-vers à garder donne une excellente idée sur la façon de procéder, le Dr Lucien de Luca nous a donné une indication importante à ce sujet .

On pourrait penser que n'importe quel quatrain eut convenu. En fait celui-ci comportait des informations prépondérantes et le cheminement qu’il nous a amené à faire, n’était pas négligeable non plus (ce n'est pas terminé : voyez l'épilogue :Legis, Legende Remarquee).


 Quand bien même ne serions-nous pas effrayé par la crainte qu’il est supposé susciter, autant  laisser tout de même ce « quatrain » en place : nous savons que contrairement à un certain quatrain « fille de l'Aure », celui-ci est authentique.

 


Mais abordons maintenant les thèses du Dr De Luca. Loin de moi l'idée de remettre en cause ce diagnostique fait par un spécialiste, érudit de surcroît, je me propose cependant d'aménager en partie ce point de vue. N'étant pas médecin, il est certain que je ne dois pas utiliser le bon vocabulaire mais je me lance  : Une affection quel qu’elle soit, se manifeste selon des degrés d'atteinte (sans parler de l'évolution ...). L'idée a été évoquée que Nostradamvs était conscient de sa maladie. Il se servait donc de sa « folie » comme paravent ou plutôt comme repoussoir. J'entends donc qu'il avait une volonté manifeste d'égarer le lecteur en exagérant les fantaisies glissées dans ses textes. Cette attitude agissant comme un crible, écartant en une première étape, les lecteurs peu clairvoyants. Ensuite, cela se complique : un minimum de connaissances et d'aptitudes sont requises pour entrer dans l'univers nostradamien.

 Cette supposition étant faite, j'attire l'attention sur le fait que cela n'exclut pas que dans cette  littérature abondante, puissent se cacher des messages codés. J'ai par exemple en partie décodé celui de la traduction du livre de Galien. J'ai montré également que dans l'agencement des textes on pouvait par la guématrie  des lettres (il y a plusieurs procédés différents), « entendre » un texte d'une autre façon.

Dans un procédé de lecture ou d'écriture, ce savoir particulier intercale une étape complexe supplémentaire pouvant amener à une forme de dyslexie voir d'autres troubles du discernement ( par exemple comme prendre ses « désirs pour des réalité »qui est l'un des mécanisme de diversion utilisé : (lisez l'article « Bac Mac LAc », le quatrain 12 centurie 9 « simulacre au lac » est un exemple typique).

Afin de transmettre ces informations supplémentaires qui corroborent, infirment ou précisent l'affirmation, l'occulte inspirateur est parfois amené à formuler des phrases « bizarres » puisque la méthode est codifiée. L'une des façons de masquer l'intelligibilité du procédé consiste à exagérer l'aspect loufoque du texte. Le sujet même du livre, astrologie, hermétisme, prophéties, &c autorise souvent ces égarements : le lecteur excuse l'auteur, croyant comprendre qu'il lui demande de « deviner » que ce qui est ainsi caché  ne peut être dévoilé au commun des mortels. Il se peut pourtant que le message soit d'une toute autre nature que le sujet abordé dans l'ouvrage.

A ce titre, on pourrait qualifier ainsi de dyslexique ou d'épileptique, nombre de commentateurs, qui utilisant ces procédés, à titre souvent pédagogique, ont formulé des phrases pour le moins étrange parodiant ainsi leur modèle. J'avais dans ce blog, pris comme exemple, François Buget et Jean Alexandre Vaillant (je les soupçonne d'être, sinon très proches, sinon d'être une unique et même personne) auteurs tous deux de « fantaisies littéraires ». Il va de soi que Rabelais, Crinitus, Lucillus &c , s'étant manifestés par des comportements similaires pourraient être ainsi rangés parmi les probables sujets ayant de telles affections.

L'erreur serait de considérer ces auteurs, Nostradamus en tête, comme étant isolés dans leur création. Buget, peut être , et sûrement Vaillant, étaient franc-maçons. On devine par exemple, aux écrits de Buget qu'il est secondé dans ses recherches. Ce même écrivain, suggère que Rabelais et Nostradamus furent rose-croix. C'est une hypothèse à prendre à compte. Elle permettrait d'expliquer certains faits étranges (comme les protections dont bénéficait Nostradamvs, les mécanismes d'édition, le possible anti-datage ...).

 Nostradamus dans une traduction d'une lettre en italien cite les termes de « secte pythagorique ». Plusieurs de ses citations sont en rapport avec Marsile Ficin, dont l'un des élèves, Pic de la Mirandole, aurait été un rose-croix. Crinitus était un contemporain de Marsile Ficin, ils étaient tous deux florentins. Voici la fin de sa traduction : « il y avoit un silence tel que nul onques de la secte Pythagorique n'y observa jamais. Dieu soit avec toy, de Milan ce VI de may M. CCCC. LXXXVIII. Michaël Nostradamus Sextrophæanus faciebat Salone litoreæ, 1552. » Nostradamus cité par F. Buget (Bulletin du Bibliophile 1861- partie 1- page 79. (M-VI-m-M =39 et Milan + VI =52)

 J'établis ce rapprochement car dans le « Legis Cantio ... » comme le « Legis Cautio ... » (de Crinitus), on peut déceler le même mécanisme pythagoricien (tétraktys) permettant d'arranger le texte. Je pense que le « Mathématicien » avait décelé cette disposition. Ce n'est pas la première citation « codée » citée et arrangée ainsi par Nostradamus. En se la ré-appropriant de façon judicieuse, il montre qu'il était parfaitement instruit des mécanismes. Comme je l'ai déjà signalé, il ne s'agit pas de pillage de la part de Nostradamus, ou de citation « faire-valoir » mais bien d'aiguiller le lecteur vers des pistes.

 


Parmi les nombreux reproches qui ont-été faits à Nostradamus, le plus insidieux fut celui, l'atteignant dans sa légitimité de « voyant » ou de personne capable de prédire l'avenir. Pour ne pas tomber dans des domaines condamnables par les églises (pas uniquement l'Église Catholique ), il était essentiel de justifier ses prédictions par la pratique astrologique dite judiciaire. Cette pratique était tolérée et allait même de paire avec l'exercice de la médecine. François Buget laisse entendre à demi mot que Nostradamus utilisait un système de divination différent, tout en assurant qu'il était un très bon catholique.

Quand Nostradamus fut reconnu comme médecin ordinaire du Roi, cela lui donna une protection et une certaine légitimité qui fut, malgré cela, un temps menacée s'il n'avait obtenu également le soutien d'ecclésiastiques haut placés ou des nobles ou des personnalités bien "en vue" comme son ami, Claude de Savoie, comte de  Tande (voir CORPUS NOSTRADAMUS 97 -- par Patrice Guinard). On lui reprochait alors (vers 1560), entre autres, de ne pas assez bien connaître l'astrologie pour prédire ainsi (aussi bien), donc d'utiliser des techniques "diaboliques".

Plusieurs témoignages semblent par ailleurs,  attester qu'il ait copié certains calculs. Qu'à cela ne tienne, il réussira pourtant à éviter les nombreux  traquenards qu'on lui tendait.

Indépendamment de tout jugement de valeur sur ses capacités pré-cognitives, je pense que sa réputation prophétique fut soigneusement alimentée, voir manifestement instrumentée (de part et d'autre), On abonda en ce sens d'autant plus facilement qu'il paraissait être efficace. Le résultat est là : sa réputation perdure de nos jours mais il est toujours autant attaqué.

Que l'on croit ou non à la validité de ses prédictions disparaît cependant au second plan si l'on mesure l'importance de son appartenance à une fraternité occulte de rose-croix (ou de tout autre nom historiquement lié) n'ayant pas nécessairement disparu de nos  jours mais restant, si les membres gardent l'anonymat,   difficilement identifiable à l'organisation ayant existé, apparemment, au 15è, 16è et 17è siècle (voir même bien plus tôt). Ces sociétés peuvent être assimilés à des organismes vivants avec leurs évolutions, leurs maladies, leurs ennemis "naturels", leurs crises &c.


Je vais par contre, citer et commenter deux des affirmations du Dr Lucien de Luca extraites de son article sur le "Legis Cantio" qui me semblent excessives :

  1. « et enfin que les lecteurs, aussi érudits qu'ils soient, n'ont pas des performances psycholinguistiques équivalentes pour résoudre les cas d'ambiguités lexicales, des plus simples aux plus inusitées »

  1. « En outre, et ce ne sera certainement pas la moindre observation, sans compter les énormes difficultés que présente la résolution d'énigmes logiques complexes comme celles que proposait Lewis Carroll, des erreurs de raisonnement logique sont parfois inévitables :     chaque cerveau humain comporte -les lecteurs les plus instruits n'y peuvent rien changer- des circuits neuro-anatomiques et physiologiques engageant vers des erreurs de jugement ... »

    (Pour visualiser le contexte, les références et les liens fournis avec ces citations, consultez l'article dont je redonne l'adresse plus haut.)

Ces incapacités découleraient de l'infirmité dont souffrirait Nostradamus. Elles me semblent contradictoires avec la réalité. Bien qu'on ait affirmé que Nostradamus ne maîtrisait pas l'astrologie, je ne crois pas que ce fusse le cas. Je pense que tout simplement il ne lui portait pas beaucoup de crédit. Il avait étudié cette discipline durant ses années d'étude à Montpellier. Je ne sais si cela vous semble simple mais l'architecture des « centuries » me parait pour le moins sophistiquée. Quant à la mesure de la capacité de discernement de Nostradamus, je laisserai le lecteur juger par lui-même : je pense par exemple, que Nostradamus a paraphrasé Crinitus parce qu'il a décelé la structure pythagoricienne, fort bien cachée, participant à sa construction . Ne me dite pas que c'était facile pour lui de la découvrir ! (Cette structure reste valable dans les deux versions)

Cela fait par ailleurs,  plus de 450 ans que les pemières centuries sont parues (mai 1555) et bien que nombre de personnes aient spéculé sur l'existence (de plus en plus) probable de codes  à l'intérieur des centuries, aucune solution très sérieuse n'a été fournie. L'argument massue serait de dire qu'il n'y en a pas, or le code "de Galien"  montre un contre exemple. Que cela soit lié aux templiers, à la croix des huit béatitudes vous semblera relever sans doute du cas du "serpent de mer" mais pourtant cela est avéré (cela aussi était probable, explorez donc ce blog).

Bien sûr on pourrait arguer, en s'appuyant sur mes propos que Nostradamus n'étant pas seul, il a été aidé et donc, ses réalisations ingénieuses, résultats de coopérations ou d'enseignements n'écartent pas les éventualités de troubles dianostiqués et par exemple, une faible capacité d'analyse qui serait compensée par les "amis". Il est donc fort possible que ces troubles soient bien réels, ou bien,  à l'inverse, que son rôle ait été très bien écrit et non moins bien joué .

Mais nous partons de l'analyse de la vie, de la production, d'un personnage historique, d'un homme  publique, qui déjà de son vivant était épié par des adversaires impitoyables.(ce n'est pas exagéré !) Ces conclusions sont donc basées sur des informations qui peuvent avoir été faussées. Si l'hypothèse de Buget est valide, Nostradamus est un des  représentants de ces rose-croix. Considérons alors « l'étiquette » Nostradamus comme une notion ou une conception. Je puis vous assurer, auquel cas, qu'il a nécessairement du exister des personnes intelligentes œuvrant en arrière plan pour la concevoir et la faire exister envers et malgré tout.

Pour finir voici une représentation du possible quatrain, C.6-Q.100 

 

 

Legis Cantio 60-s_quatrain

Proposition de quatrain CCIC : "Cantio Contra Ineptos Criticos",   © SergioH  2014

(avec les même suggestions qu'auparavant, concernant « sunto » et « tato »)

 

SergioH, le 20 octobre 14. articles édités jusqu'au 10/2/15

 

les PDF se trouvent en dernier article(4) de la série : Legis, legend remarquée

Les commentaires sont activés et  bienvenus (voir espace  plus loin) : après  lecture, je les  publirai à la suite de l'article ,

 

en général, je réponds volontiers ...

 

 

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