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N-I-GM et C FILS variés
24 septembre 2014

Six &C un, Sept

 maj, 29.4.15


 

IZard-v

 IZard-v © SergioH 2014

 

 

sixain_52

sixain 52  une reconstitution OCR d'après l'édition Chevillot 1611

 

 

Voici les textes des  sixains avec l'épître au Roi Henry IV de "Vincent Seve", selon la version Chevillot de 1611, une bien curieuse édition, un recueil des "écrits" de Nostradamvs, contenant donc, notamment les sixains (ou sizains) :

 1613_Seve_58_sixains_plus_C11_et_C12    simulation, OCR, 3e livre, d'après [C3]vers  1615 ? et ref. P Guinard)

Bien qu'il s'agisse d'une version texte issu de l'OCR (reconnaissance de caractères)effectué à partir d'une édition estimée [C3] vers 1615 ?(dont je redonne le lien Google)J'ai essayé de restituer la mise en page de l'édition en veillant à l'orthographe et même,  en respectant ce qui peut paraître être des fautes d'impression ou de typographie. La comparaison avec l'édition de 1605 montre des différences. Je persiste à penser que la "1605" est venue après coup - voir le précédent article "42-Rendez les copies !", il y a eu des corrections (qui semblaient pertinentes) et même des altérations.

Le sixain 52 que je reproduis ci-dessus est  un indice, laissant à penser que cette édition à été guidée par les rose-croix. Bien-sûr la référence à la fête du St Barthélémy (ici écrit Berthelemy rectifié sur la "1605" mais pas sur la "1613", alors que les N° de page le sont) permettrait (si l'on doutait de la prescience) de dater  ces textes après 1572. On peut penser à tort que ce sont des écrits émanant de la Ligue, appelant de ses voeux une nouvelle et sanglante "épuration" des protestants et particulièrement des rose-croix tapis dans l'ombre des protestants (ou des catholiques "éclairés" ?)qui se manifesteront trois ans après, en 1614, en "Allemagne".

C'est en cela que  le document est habile : De prime abord, la formulation ambiguë ne semble pas dénoncer clairement "la" saint Barthélémy Les  catholiques ultras, membres ou sympathisants de la Ligue seront à mon avis, tout d'abord, dans l'expectative de savoir ce que signifie vraiment  cette publication qui ne semble ni très sérieuse, ni même bien tournée ou bien éditée, au final pas très crédible, donc peu dangereuse.

La reprise en première partie des "Prophéties" éditées en 1557 qui, elle aussi,  présentaient des bizarreries, semblait déjà un choix malheureux. Il se peut que ce choix fut guidé par un problème de droits, l'édition du 3 novembre 1557 (dite de Budapest)   avait été éditée à Lyon, "Chez Antoine du Rosne" - voir l'exemplaire sur le site BVH -université de Tours-tandis que celle de 1605 (faire défiler d'une page)semble avoir repris comme modèle les éditions des "héritiers Rigaud" de la fin du XVIè siècle et non les éditions de Benoit Rigaud (comme cela est évoqué par un « revuës & corrigées sur la coppie Imprimée __ à Lyon par Benoist Rigaud. 1568 »).

Je conjecture que l'édition "de 1605" répliquait ainsi aux éditions Chevillot qui en publiant un sorte de recueil semblant exhaustif des "prophéties",  empiétaient sur ce que (peut-être), un des « héritiers Rigaud » dut considérer comme une concurrence déloyale (ou illégale)en rivalité avec leurs éditions. L'éditeur de la « 1605 » n'étant pas nommé, ce n'est donc qu'une hypothèse hasardeuse, car bien qu'il se réfère aux « éditions Rigaud 1568 » en guise de « filiation », rien n'est moins sûr, puisqu'à l'évidence, il ne respecte pas ce dire : l'insertion malveillante du fallacieux quatrain « Fille de l'Aure.... » (en C6Q100), contredit cette affirmation, car elle n'avait pas, du tout, été le fait des éditions Rigaud (du moins officiellement jusqu'en 1597).

 

 A ce sujet, ces datations d'éditions étant pour le moins confuses, je ne peux que vous conseiller de lire un article très minutieux, le CORPUS NOSTRADAMUS 80 -- par Patrice Guinard qui compare soigneusement les éléments éditoriaux. C'est une approche bien plus rigoureuse que la mienne qui est de nature différente ...

Ces sixains  semblent apparaître "a subito" ? J'ai donc du mal à déterminer la première édition les ayant intégré au corpus des "écrits" de Nostradamvs ; la "1605" n'étant, contrairement aux prétentions, à priori, pas la première. 

Vous remarquerez, au passage que Chevillot qui rééditera à plusieurs reprise et sans encombre, avec la  justification de l'épître de Seve, jusqu'en 1615(semble-t-il),   cette version de "Recueil"  (l'une d'elle ayant ce mot dans le titre) alors que selon le témoignage de Etienne Jaubert,(un médecin) voir l'article "Rendez les copies !",  un  procureur de Provence fut arrêté et condamné aux galères pour  (avoir véhiculé, diffusé ; s'en être vanté ?) ces sixains falacieux (132) trouvé en sa possession. Cela me semble contradictoire.

Je pense qu'ensuite, après en avoir pris la mesure, on l'a "rectifiée" (pour la modifier subtilement ?). Les différences sont avérées, la volonté d'égratigner, semble, elle, sous-jacente. Il se peut aussi que ce fut là une volonté purement revancharde contre les protestants- Chevillot ayant fait allégeance à Henri IV, pouvant en être devenu un, ou tout au moins, il pouvait avoir des sympathies pour la Réforme,   Benoît Rigaud, catholique déclaré, s'était séparé de son neveu et  associé, Jean Saugrain devenu protestant. Quoiqu'il en soit cette version,  outre des corrections mal avisées (ou trop bien) enleve ainsi la plupart des repères éditoriaux contredisant des maladresses apparentes.

 

Note :Ici Je vais vous donner, plusieurs exemples précis : à vérifier sur l' édition 1611

& éventuellement l'édition de "1605".

L'édition « 1611 » fourmille d'erreurs ou de bizarreries : Les numéros en 4 de sixains  sont écrits de deux façons : S4, S14 et S44 avec une terminaison en IIII et S24, S34 et S54 avec une fin en IV.

[ Cette astuce pour l'écriture en numération romaine ne fonctionne qu'avec les nombres en 4. Elle permet de distinguer ici 3 nombres sur les 6 ayant une terminaison en v. Une fois de plus nous trouvons le signe des trois v. Je rappelle que v peut valoir 5 mais aussi 20 en guématrie qui peut correspondre à 22 en base 9npz, (donc 26 en B12npz).

Ce v peut également désigner par analogie graphique la lettre grecque nu (en minuscule) donc indirectement la 14e lettre hébraïque nvn (noun valant aussi 26). Les sixains, ont 60 syllabes, optons donc pour 3v=60. La 2e série vaut 112. Si nous retranchons 60 de ce nombre nous obtiendrons 52 (4×13) qui vous le verrez plus loin dans l'article, caractérise ces sixains. Le choix du 4 pointant sur la valeur 52 ne se limite pas à cette référence. Il s'agit ici aussi d'un hommage à Henri IIII (/IV) car Henri (/y) a une guématrie de 52 : 5+8+13+17+9 (le Y est assimilé au I).]

La feuille comportant le début des sixains indique un numéro fautif mais corrigé en 123 (par une rature) pour offrir , en verso,  le premier sixain non numéroté comme l'est, le N° XXVIII (S.28) non numéroté également. Le  numéro XIX(S19) est fautif et écrit XXI. Ci-dessous, voici l'indice de La page 123 :

Fragment de page 123, édition Chevillot, (lien numérisation Google).

J'ai surligné en rouge le 3 corrigeant en noir le chiffre fautif (correction d'un lecteur agacé ?), il est difficile de dire, sans voir l'original ou un autre exemplaire,  s'il s'agissait initialement d'un 2 ou d'un 1. Mais vraisemblablement vu la faible largeur du correctif, il s'agissait d'un « 1 »ou « un »romain en usage dans les polices Garamond.

Donc c'était peut-être écrit 121 (11×11).

[Nous allons trouver des indices appuyant cette hypothèse :

Partant de l'observation que les "erreurs" éditoriales de l'édition « 1611 » s'avèrent être essentiellement des astuces volontaires, notre attention soupçonneuse est attirée ici sur au moins, 3 nombres, le 121, le 123, et comme on constatera un jeu entre les N° de pages Recto et le N° du sixain(le 1) débutant cette page, le nombre 124 (123+1).

121=11×11, nous verrons plus loin dans l'article que l'éditeur a joué avec la correspondance 11=>13, ici elle est de 121=>123 (on fait abstraction du 2, ). Pour 124, la solution est confirmée plus loin :  il s'agit de 124 - 13 = 111 qui correspond à 13 (base 3npz). Ce que l'on retrouve en ôtant le 2 de 123.

 

Sur le même principe, on peut s'interroger sur trois nombres; S.XIX(absent FV. 125), S.XX (Centvrie X FR. 126) et SXXI (2 fois :à la place de SXIX F125 et F.126, à la suite de SXX), on verra plus loin pour la F.126 mais déjà leur somme donne 60(3×v!), ce qui peut désigner 78 (3×26) la moitié de 156.]

L'édition « 1605 » qui n'a pas de N° de page ou de feuillet pour les sixains, n'a que très peu de singularités mais certaines sont à relever :

Outre l'intrusion du quatrain C.6Q.100, « La fille de l'Aure ...», il faut aussi prêter attention, au « Legis Gautio ...», par exemple .

Le XXVIII (S28) est imprimé en « dégradé incomplet » s'arrêtant à XXVII avec  (peut-être) une vague ébauche de la barre manquante pour signifier XXVIII (27+28=55 Polybe). Un point (peut-être rajouté par un lecteur) semble arrêter le nombre à 26 :

portion reconstituée d'image de l'édition 1605 : cela aurait du être le n° 28



En réalité ce dernier signe est moins signifiant que ceux de  l'édition Chevillot "1611", dont chaque page des sixains (partie numérotée par feuille = 2 pages, Recto & Verso), est, en général, chapeauté du "Centurie XI" [avec des exceptions pour  deux feuilles : une fois pour le S.4, Centvrie IX=>9->(9+4) et feuille 124 R ->(124-13=111),  ou une autre pour le S.20, Centvrie X =>10-> feuille 126 R => 126+10+20 ].

Sur la feuille 127 R du sixain qui aurait du être intitulé XXVIII, mais en fait non numéroté,  Centvrie XI est bien là. Comprenez alors,  que comme pour les autres "erreurs", XI(onze) complète heureusement le nombre 28 du n° manquant du sixain (souligné par cette omission) pour donner 39, tandis que le C de centvrie de valeur 3 complète le 127 de la page (130). Si nous nous en tenions aux valeurs trouvées nous aurions alors 39+130 =13x13 mais ce serait ignorer que le sixain débute par "L'an" de valeur 26. Ce qui donnerait pour une première approche, 195, une valeur préférable. On peut bien évidemment observer d'autres guématries remarquables dans ce sixain : On n'attire pas par hasard ainsi notre attention.

Je pense  deviner ainsi qui a copié qui. Les copistes sentant par cette omission de numérotation, l'importance du sixain mais, à mon avis,  ne sachant pas exactement pourquoi, ont cru cependant utile de marquer, eux aussi, ce sixain  avec cette fois, l'évocation d'un "55", 5x11, un artifice certes en rapport , mais déjà un (petit) peu éloigné du sujet.



Cependant, ce n'est pas fortuit, car c'est aussi en ce début de  siècle, que Descartes faisait allusion à Polybe, cela peu après les "apparitions" des manifestes rose-croix. La suite T(n)  représente une simple somme  Σ des nombres de 1 à n. Cette opération triviale génère toutefois des curiosités*, la guématrie, usant de la suite tetraktys  citée par G. Paucer, voir 4-Un curieux alphabet ... laisse entrevoir quelques particularités.

Mais il y en a d'autres,  par exemple : les résultats  55, 66, 78, 91 se suivent dans la suite T de tetraktys respectivement au rang 10, 11, 12 ,et 13. (le résultat 10 ayant donné le nom tetratkys (décade) existe donc mais est au rang  4). Notez à l'occasion qu'on peut en  déduire trois  autres nombres remarquables : 55+66, 66+78, et 78+91, soit 11², 12² et 13², qui est une propriété mathématique  valable pour toutes les paires de membres consécutifs de la suite : n² = T(n)+T(n-1).  Dès le début, pour n=2, nous avons : 2²=1T(1)+3T(2) ; voici, au hasard, un autre exemple :

153²=23409=11781[T(153)]+11628[T(152)]  [De la somme Σ 1->n, nous déduisons, T(n)=T(n-1)+n [avec T(1)=1] ;  exemple : T(13)=T(12)+13 =>78+13=91 Cette autre façon simpliste de formuler l'addition de 1 à n, permet de formaliser les enchaînements clés, cités auparavant, Cette présentation pourrait également servir à reformuler la dernière propriété. (*Nous pouvons également observer dans la suite de la tetraktys un jeu de correspondance par paires, entre les nombres pairs et les nombres impairs.)]

[L'omission du N° de quatrain a du leur en faire chercher la raison. Les copistes ont finalement du opter pour la somme des deux N° successifs faisant ainsi référence à Polybe (qui  avec son "carré" ne donnait là qu'un indice). Les procédés kabbalistiques sont cependant plus élaborés (il y a d'autres règles) et les références ne concernent pas uniquement la tetraktys. Même si par exemple : la somme des valeurs des 6 lettres majuscules débutant chaque vers de ce sixain 28 vaut 66 : 66 (B12 npz) équivaut à 78 (B.10 usuelle) conforte l'enchaînement par le jeu d'équivalence.  Mais cela n'explique pas  l'existence de CXI, qui fait référence à une autre façon de compter  (111=13 en B3npz), ni le lien étroit qu'on trouve en général établi entre le 3 et le 13.  Le 11 ajouté au 28   et le 3 avec 127, 130 en relation avec un autre nombre de la série T(39)=780 (6×130), nombres évidemment en rapport grace au 13, mais qui demandent un peu plus de connaissances pour les relier. Ce n'est peut être qu'une impression (ou un à priori) mais l'édition Chevillot me semble bien plus complète pour ces références particulières.]


Je rappelle donc,  en préalable, en ce qui concerne le sixain 52, que "Centvrie XI",  CXI en chiffres romains,  vaut 111 (cent onze) en base 10 habituelle, mais signifie ici 13, en base 3npz ; ajouté aux 130 du n° de la feuille (Recto), donne  143 et pour finir, au 13 du « La » de « La grande cité ... » débutant le sixtain, le tout valant 156. [On pourrait penser que 111 est parce qu'on peut l'écrire  10⁰(1)+10¹+10² (notation moderne), ce serait pourtant une incongruité pour des pythagoriciens  (10⁰ ne serait pas admis).]

D'une autre façon, correspondant à la moitié de la valeur de cette somme, on a aussi le nombre 52 du quatrain qui peut être utilisé en combinant (S)52 +(C) 3 +(XI) 11 =66, auquel on ajoute la valeur du L débutant le sixain (le même « La ») : soit 78(6x13) en tout. Ce qui est l'enchaînement tetratkys observé dans l'encadré plus haut : T(12)=T(11)+12.






 Par contre cette feuille est aussi numérotée sur l'édition "1613" de Chevillot, elle porte le n° 46 (au lieu de 130 et la fin des sixains est en 47), ce qui fait, en utilisant le 52 du n° de sixain un total de 209 qui ne correspond plus à un multiple de 13 à une unité près (208=4×52 eut convenu) : les repères du dispositif précédent, et notamment ce 130 de la version précédente, étaient sans doute trop voyants.

Mais fort de l'observation précédente ("l'an" pour le  S.28) et celle de la numération précédente pour 130, nous savons que nous avons droit à un "joker"(d'une certaine façon la valeur du mot joker=65) en effet nous avons observé que ce sixain 52  commence lui aussi par une valeur modulo 13 : "LA" 12+1 que nous avons utilisé auparavant (pour 130). Ajoutons cela à 209, notre décompte précédant (pour le n° de page 46) nous obtenons 222, qui en Base 10 (la base habituelle pour compter) se décompose en 2×3×37, et ne semble pas avoir de lien avec 13. C'est ignorer, comme pour 111, que 222, peut être lu/vu comme étant écrit en base 3npz -non pointé par zéro-; (sans usage du zéro, elle ne s'exprime qu'avec des 1 , des 2 et des 3 pour représenter les nombres). En fait  111, et  222, valent 13 et 26 en base 3npz et 333 correspond à 39. Ce sont donc des multiples de 13(×111).

En alphabet hébreu, dans l'article 56-Points de vue , c'était  une hypothèse, si l'on tenait compte des 10 séphira, donc en supposant que l'une d'elles  kether (la couronne) vaut trois on aurait 3+9=12 rangs (ou chiffres/schéma) précédant les 27 « lettres » de l'écriture hébraïque (22 de base +5 pour « compter ») soit un total de 39 items  donc dans ce contexte, א aleph, première lettre  pourrait avoir un rang (et non une gematria) de valeur 13 , נ nvn(noun) la lettre du milieu correspond à 26 et la dernière lettre Tav Tav Qof a le rang 39, (ouץ ? autre désignationTsadi Sofit, nom évocateur, car sa guématrie par intégration "Millouï", dans l'alphabet occidental vaut 117).

Comprenez bien alors  que cette référence au 222 n'est absolument pas le fruit du hasard comme ne l'était pas le fait de retrouver par calcul le 111 en page 124 de l'édition "1611": elle confirme pour les éditions Chevillot, les liens avec la Kabbale hébraïque, et confirme également la connaissance et l'usage par les artisans de cette édition  de la base 3 npz (ce qui pour moi, n'est pas du tout négligeable), les autres astuces réfèrent, elles, à l'usage de la base 12npz, car dans cette base, 11  vaut 13 (B10).




 Je puis vous assurer que le nom de Michel de Nostredame est bel et bien glissé dans ce sixain 52. Pour le prénom, la correspondance admise demy => demi nous confirme qu'il pourrait bien s'agir bien du mi de Mi-chel, j'ai choisi le "c" de "CT" dans Sainct (plus proche) mais cela aurait pu être celui de "coup" quant  au "hel" il se trouvait judicieusement dans le "Berthelemy"fautif et incitatif [On n'a pas voulu citer correctement ce "Saint" honni par certains, c'est un premier indice car sa guématrie passe de 130=2+1+17+19+5+8+50+8+11+9,  à 137 -nombre primaire- sans compter les 55 du Sainct(sans c, il vaudrait 52) mais ce ne serait pas la seule altération qu'il pourrait subir]

Le "de" est dans le vers 3. Quant à Nc mis pour No, il débute les 3 dernier vers : le "N" est le N de "Nismes" ; le "O", est évoqué par le C, lettre presque ronde et  trouve sa justification dans "Cas" débutant  "Castre", en effet s(18)- Ca(4) = 14=O,  donc ce "Nc" devient No. Le S et le  "tre" sont pris dans S'entrebattront. Et Dame vient clore le sixième vers. Nous avons bien "Michel de Nostredame". Si jamais vous préférez le pseudonyme avec "US"(39), cette terminaison  est suggérée en verticale juste en dessous de nvn (39 v<=>n ; le premier n est celui de "grand" ). On peut même lire dans l'alignement vertical, "(n)vus" ("noûs" ; le v<=>n mais aussi  v<=> o par sa valeur 14 en arithmancie 1+4= 5) ; la valeur pleine de "nvus" est 13+20+21+18=72, c'est aussi celle du mot "sixain". Nous avons donc trouvé des indications cachées mais on peut observer d'autres curiosités en analysant les guématries du sixain.


Encore un (petit) coup de guématrie "pour la route" ?  Cette formulation "encore vn coup" revient trois fois dans les sixains : S.26, S.43, S.52. En comptant V=5 (chiffre romain) et en ne prenant que les extrémités de chaque mot (c'est un des procédé admis de guématrie) cette expression vaut 52(4x13), il est donc logique qu'on la retrouve dans le sixain 52 (ou même sa moitié). La somme de ces N° de sixain vaut 121 soit 11x11, valeur qui, si on s'en souvient (Article Guematrie de Polybe) avait été attribuée à Nostradamvs pour "treshumble" dans l'analyse de la dédicace, dans la traduction du livret de Galien par Nostradamvs. Mais on doit aussi et surtout,  tenir compte de l'indication trois fois  la valeur de l'expression soit 3x52=156 qui est aussi liée à Nostradamvs par la guématrie de ce pseudonyme.  La somme des valeurs des deux premières lettres débutant les vers du sixain 52 soit < La + En + En + Ni + Ca + S'e > est égale à 99. Le nombre 99(B10) est équivalent en B12 npz, à 3x39, soit 117.


 Vous me direz : quoi de plus naturel que l'on puisse retrouver ce nom dans des textes que l'on souhaite précisément  attribuer à Nostradamus. Pourquoi ne pas l'avoir fait ouvertement ?

Car il faut aussi s'étonner de la finesse du procédé et de sa discrétion. Cela reste  tout à fait lié aux mécanismes utilisé par Nostradamus. Les guématries sont en accord et les nombreux  signes vraiment judicieux sont placés aux bons endroits. L'acrostiche des vers de la traduction de Galien était bien plus simple mais bien plus voyant.

Bien sûr, en débutant le livre en page de garde par le titre "les prophéties de M. Michel Nostradamvs" et en chapeautant les nouveautés d'une appellation Centvrie XI, on nous affirme que les sixains sont de Nostradamvs. L'épitre suspect de "Vincent Seve", nous l'affirme également.

Car on ne peut qu'être  étonné des explications  de Seve concernant un introuvable Henry, neveu de Nostradamvs et les incohérences logiques de son récit.  Si on observe bien, sur l'édition, le début de l'explication est marqué par une faute de typographie qui nie la validité des faits : "paesenté" au lieu de "présenté", est-ce : "pas enté" (dans le sens greffer) ou "plaisanté" ? ( ce sera corrigé ensuite  sur la"1613"), ce qui, étant donné les multiples "prétendues erreurs" déjà observées correspondant effectivement à des indices, cela pourrait fort bien être volontaire : l'éditeur nous prévient peut-être de la belle fable présentée par cet épître. On en vient à douter de tout  !


Donc ce sixain 52, situé parmi les derniers vient  confirmer le fait que les sixains sont de "Nostradamvs" (usage éponyme), mais cette confirmation va seulement  aux lecteurs "avertis"(maîtrisant les signes, la guématrie, les nombres -voir la suite-).  De ce fait, l'intention est très différente : C'est comme si on leur affirmait, que malgré des apparences très douteuses, ces textes étaient bien à prendre en compte dans le corpus "nostradamien" (adjectif proposé par François Buget).

S'il y a supercherie, il est peu vraisemblable qu'elle vienne de la Ligue étant donné le rappel évident (du massacre de la) St Barthélémy (qui) "engravera aprofond de son ame." [Cela ne sonne pas comme une menace venant de la Ligue mais plutôt comme la sentence (par les rose-croix) déclamée à la suite d'un acte irrémédiable, entraînant le jugement sans appel, par les générations futures,  des criminels auteurs des massacres ; Cette formulation est confortée par une disposition  verticale du "noûs" créant ainsi un dispositif en croix ("noûs", lien wikipedia : en lisant l'article, vous verrez que c'est étroitement lié à la notion d'âme). Malgré cette formulation concise, c'est donc une  malédiction bien réelle qui est invoquée là, qui pèsera sur l'âme même des coupables du génocide fratricide, qui sera désormais inscrit dans l'Histoire et ne risquera pas d'être oublié.

Mais tout cela, associé à "Sainct Berthelemy", en seulement 2+ 7 mots  évoque bien (pour moi) un anathème (val 66).  Cette pique rituelle "aprofond de son ame" vaut 39 (en initiales), entachant chacun des coupables partisans fanatiques  de la Ligue. Cette exécration énoncée ne sera pourtant qu'une mince consolation, les protestants ayant alors chèrement payé cette boucherie qui décima leurs rangs.]

 "La grand Cité  qui n'a pain à demy : La g C q =39  et la suite  peut s'entendre ainsi :"n", le caractère est placé ici en tant que symbole mais son sens négatif est redoublé (, soit la moitié du n° du quatrain) et transféré(dé-mis). On ajoute ensuite "a pain"=39 (i=9) mais on ne compte pas  "à demy", "my" qui est mis pour le sens, "Mi-chel" et aussi "à moitié". Je vous laisse reporter au bon endroit  le "NN" pour un troisième usage de "my" dans le vers suivant.

Donc, avec les 78 déjà trouvés, la guématrie aurait dusans ce report justifié(dans ce contexte), valoir 104 en tout dans le premier vers. Il nous reste alors  78 (valeur du prénom Michel) un des nombres indiqué comme étant  le  demi, sous entendu de 156 puisque c'est corroboré par les indications de début de page mais aussi par la Mathématique : 52è sixain => 6x52 vers = 312 divisé par 2 = 156 en distique. J'ai hésité à vous le proposer mais ici, St Michel est une image alternative crédible pour des rose-croix, le dragon ou serpent primitif étant représenté par le Nvn (selon 13,26,39).

, Si besoin était,  ce 52 était caractérisé autrement, pour que l'on comprenne qu'il fallait garder 52  sixains sur 58 car les mises en page des sixains (identique sur la "1605") renforçait également cette idée  : 3 sixains en première page +52 sixains sur 13 pages soit  4 par page + 3 sixains en dernière page. Aurions-nous eu un doute ? Chevillot, sur l'édition de 1611, fera aboutir la fin des sixains en verso de la feuille 130 (le sixain 52 se trouve au recto-faites défiler d'une page pour avoir le verso).

Bien sûr, cette interprétation semble alambiquée, enchevêtrée  mais cette complexité est justifiée (et habituelle), car il ne fallait surtout pas, que la perversion du sens de l'expression du vers suivant soit trop facilement perceptible et surtout qu'on remarque  ainsi la volonté de détériorer insidieusement le nom d'un saint (déjà écorné). Des protestants ou d'autres, n'encourageant pas spécialement le culte immodéré des saints, (surtout celui-là) se seraient ainsi trahis pour avoir participé à cet ouvrage. Un tel soupçon eut donc fait enrager les fanatiques  aux aguets.

Il me semble, malgré la discrétion du procédé que  cela a du finalement être perçu puisque  en  réponse (habile, il faut le reconnaître), l'édition "1605" rétorquera par un  quatrain, sois-disant  de Nostradamvs à la centurie 6, le C (100) "Fille de l'Aure..." ( lisez  l'article "42-rendez les copies !" pour voir l'analyse de ce quatrain). La seule référence que j'ai pu trouver date de 1594, dans le "la première face du Janus François" de Chavigny  qui cite les 13 quatrains de l'Almanach de l'an 1562 et notamment ce quatrain, correspondant à Juin.

Même s'il s'agit d'une "citation", c'est bien une réponse. Le quatrain est même très bien utilisé.

Pour appuyer ce propos concernant l'édition 1605, je dirais que la reproduction du « Legis cantio ...» parait accidentellement fautive puisque c'est « Legis Gautio ... » qui débute la strophe. Certes on retrouve ça et là, d'autres   variantes dans d'autres publications :  « Qui, » remplaçant « Quos » (ed. 1568-C), on trouve également « quid » ( ed Chevillot 1611). Quant à « attrectato » mis pour « attrestato » (ed. 1557 Utrecht) , cette dernière variante, semble valide, car elle se retrouve dans l'édition 1611 mais aussi 1568-C (référence Guinard) Par contre dans l'édition de "1605" les altérations semble plus  poussées : « faxit » remplace « facit » et on trouve aussi  « vulgu », à la place de « vulgus » et «sacer » est remplacé par « saeer » ce qui brise la formule rituelle. Insidieusement ces corrections montrent, tout en altérant l'avertissement que les « faussaires » connaissaient la source de Nostradamvs : le texte de Crinitus puisqu'ils écrivent « Legis Gautio » (au lieu de Cautio) mais ce G simulant une coquille d'imprimerie est bien intentionnel : On voulait faire ainsi entendre, à mots couverts,  leur connaissance de la source Florentine de certaines citations de Nostradamus, venant de Crinitus, Marcile Ficin,  (rose-croix et indirectement Pic de la mirandole). On ne voulait pas que l'avertissement soit valide, il a été comme certaines présentations des sizains, subtilement altéré.

Il fallait alors entendre dans l'énoncé, « gaussio » -qui ne semble pas exister en latin mis pour se gausser, se moquer. Le « Legis cantio ... » de Nostradamus avait  bel et bien été saboté dans cette édition de "1605" qu'il suive ainsi narquois, le quatrain "fille de l'Aure"n'a donc rien d'étonnant et situe les commanditaires de ces altérations.

Pour anodin qu'il paraisse, ce coup bas  visait les fondements des croyances rose-croix, espérant par là saper la cathédrale de Nostradamus : le "Legis Cantio" intervient en 100è quatrain (sans le nommer : 100 équivaut à 121 en base 9npz) mais est pris en compte globalement,  en intercalant en plus ce quatrain C à cet endroit charnière (C6<>C7), outre l'insertion d'un"message" remarquable par sa perfidie et la malignité de son intention, on bouscule la numérotation et la symbolique du nombre des quatrains : 942=> 943 ; (1884 =>1886).

Ce quatrain malveillant est une insertion qui sera reprise, dans des éditions ultérieures, sans forcément penser à mal puisque Chavigny le citait. La bonne adéquation de la guématrie du titre de son ouvrage pouvait tromper les « connaisseurs » la date de cette citation semble pourtant très prématurée au regard de l’intrusion trompeuse également (éditions anti datées), du quatrain C.6-Q.100 dans d’autres ouvrages. Pour autant que l’on puisse (re)trouver, l’édition « facétieuse » (terme de P. Guinard) ou de l’almanach des années 1561, ou 1562(?), Veuve Barbe Regnault qui permettrait de confirmer le contenu des contre façons « ligueuses » et s’assurer de la présence du quatrain C.6-Q.100 (introuvable dans les éditions « Veuve Roffet et les autres dérivés »),que l’on ne retrouve de façon certaine, qu’une fois le 17e siècle bien entamé, ce qui interroge sur les références fournies par Chavigny, donc soit sur sa réelle existence aux dates indiquées, ce qui incline à douter de Chavigny, ou bien soit sur la date réelle de sa publication (tromperie qui s’avèrerait bien peu probable).

 

[corrections mars-mai 2015]

Après recherche, il s’avère que cette citation du quatrain C.6-Q.100, comme étant de Nostradamus semble bel et bien une invention en 1594, de Chavigny (ou d’autres). Ce qui explique qu’on n’en retrouve nulle trace auparavant dans des éditions même contre faites. On le comprend quand on examine les « Commentaires du Sr de Chavigny,… sur les centuries et prognostications de feu M.Michel de Nostradamus… » (« Commentaires Chavigny ») publiés en 1596, deux ans après « La première face du Janus françois »(« Janus françois …»). En effet on y retrouve ce quatrain « Fille de l’Aure … » finalement décrit comme C.6Q.100, indication qu'on retrouvera bien après, dans une mouture de recueil des œuvres de Nostradamus en partie inspirée des éditions Chevillot, vraisemblablement éditée en 1630 (ou 1629 ?) à Troyes, par Pierre du Ruau (lien prophéties.it-site Mario Gregorio), édition qui sera corrigéensuite : par exemple le « Legis cantio » deviendra« Legis cautio », -ce début est de Crinitus, mais s’écrira peu après (?) page 60, « Legis gautio »-(c’est une moquerie-) dans l’édition anonyme de « 1605 », car il sera gardé (corrigé ?) ensuite sous la forme « …/cautio/… » dans des éditions ultérieures.

Sous l’expression « pour les ans courans en ce siècle » (supprimant « Commençant en l’Année mil six cens ») on retrouve donc la présentation en 15 pages de Chevillot, mais l’épître de Sève est renvoyé en fin d’ouvrage. On comprend que cette présentation des sixains soit ensuite reprise dans l’édition anonyme de« 1605 », ce qui ne sera pas le cas pour d’autres éditions reprenant les sixains.

[Note : À ma connaissance, le seul accès aux données du « Recueil des Presages Prosaiques de M. Michel de Nostradame (sic) » de Jean Aymé de Chavigny, publié en 1589, est la lecture du judicieux livre de Bernard Chevignard, « Présages de Nostradamus », Éditions Seuil, juin 1999. Cela m’a permis de vérifier la copie (présages en vers an 1562) de l’almanach 1562 (publiée sur le livre VIII, pp. 333, selon R. Benazra note 52), livre où je n’ai pu trouver trace du quatrain « fille de l’Aure… ».]

  Pour le quatrain « Fille de l’Aure, la supercherie de Chavigny s’est produite en deux étapes :

Dans la première publication (« Janus françois …» lien) le quatrain est édité sur 3 pages, il débute à la fin de la page 106, suivi de la page 107 comportant les traductions en latin, la suite du quatrain et son commentaire se trouve en page 108. Sur cette publication, on trouve ce quatrain à la suite du quatrain correspondant vraiment au mois de MAY de l’almanach 1562 (ce qui peut se vérifier sur l'édition Guillaume Le Noir & Iehan Bonfons, Paris, 1562 ou bien autre lien), le fait que le quatrain suspect suive «  MAY 1562 » et qu’en marge de gauche on trouve en petits caractères, « JVN », face à « CENT. 6 QUAT. 109 » prête à confusion. On pense au quatrain de juin almanach 1562.

  Grâce à une deuxième publication (« CommentairesChavigny » lien) on comprend mieux comment Chavigny nous a dupé (avec ses numérations particulières et ses mises en page franco-latines). Sur ces commentaires qui semble la reprise à l'identique de la partie en français du »Janus françois », il n’y a pas les traductions en latin de ses textes, ce qui permet de retrouver facilement sur le verso de la page 25, le vrai quatrain de juin de l’almanach de 1562 « Portenteux fait, horrible & incroyable… »(ibid, édition Guillaume Le Noir & Iehan Bonfons, Paris, 1562), après « JVIN 1562 », vient (illogiquement), sur le verso de la page 27, « may 1562 » suivi ensuite comme dans le « Janus françois …» du quatrain « Fille de l’Aure » intitulé « CENT. 6 QUAT. 109 », si l’on n’a pas remarqué le premier «  JVIN 1562 » on pourrait le prendre comme tel.

  On peut donc bien reprocher à J.A. de Chavigny de nous avoir savamment embrouillé et ce de façon sournoise, car il ne nous dit jamais que ce quatrain est celui de juin de l’almanach. 1562, il nous laisse le supposer. Pourtant on devrait être alertés par la citation du commentaire du Comte de Sommerive, attaché à la Maison de Guise, connue pour ne pas être friande des écrits de Nostradamus et aussi pour ses positions très agressives. En citant non loin auparavant, dans le même ouvrage le véritable «  JVIN 1562 » il nous donne discrètement la clé de l’énigme. Fort de la crédibilité assurée par son autorité de spécialiste (autorité qu’il s’est peut-être forgée, car il y a des doutes sur le nom du secrétaire de Nostradamus : « Chevigny » ou « de Chavigny » ?). Ce quatrain acquiert alors ses titres « nostradamiens ». Ce qui justifiera l’utilisation ultérieure qui m’a beaucoup intrigué. Il est vrai que quand on a ainsi pris la mesure de ses « arrangements » et de ses relations mondaines, on relativise  la pertinence des commentaires de Chavigny sur Nostradamus et l’authenticité de certains quatrains. À voir cette numération 100+9, 9=i donc C.6 Q.100i, ou bien Q.100 + C(3) + 6 on se demande déjà, si la place du quatrain n’était alors pas réservée en fin de centurie 6, devant le « Legis cantio ». En fait, c’est bien plus loin (108=>218 pour le « Janus… ») dans les œuvres, qu’on a cette confirmation en retrouvant ce quatrain bel et bien intitulé Cent.6 Quat. 100 avec confirmation de l’année 1562 mais curieusement associé cette fois à décembre (pas plus, nous n’en trouverons correspondance à décembre dans l’almanach 1562 !). Plusieurs des quatrains cités dans le « Janus françois » sont ainsi curieusement dupliqués (voir même triplés).

  Il n’en reste pas moins que ce quatrain est malveillant et qu’il semble donc, avoir bel et bien été prévu pour précéder le « Legis cantio. Les motivations de Chavigny pour cette invention, sont bien difficiles à expliquer d’autant qu’il clamait sa grande admiration pour Nostradamus (voir lien plus haut) mais à l’évidence, il était aussi un courtisan patentéN’enlevons toutefois pas à Chavigny le mérite de nous avoir restitué des quatrains (au moins ceux des almanachs) qui sans son travail, auraient été perdus. Nous constatons toutefois que nous devons garder une certaine réserve, sur la validité d’autres quatrains qui a priori n’avaient fait l’objet d’aucune autre édition du XVIe siècle avant les premiers éditeurs de « recueils » qui s’inspirant des ouvrages de Chavigny s’en emparèrent au XVIIe siècle.

Au regard de la comparaison avec l’édition du Ruau de 1630, la datation de l’édition de 1605 qui en semble un rejeton, est donc bien suspecte, ce serait la date de la présentation de "Vincent Seve au Roi Henry IV. C’est en plus, l’une des dates les plus anciennes semblant indiquée dans les sixains : six cens & cinq, avec  un « six cens & quatre » au sixain 11(onze) qui, à mon avis, pourrait bien valoir, aussi un cinq ou même plus, le 4 semblant devoir avoir une altération (« Six cens & quatre alez, & trente moines. » S.11. alez ~ales=>39)

La publication arguera ainsi  d’une antériorité vis-à-vis de sa concurrente et prétendra également justifier sa source : Benoist Rigaud, l’éditeur historique, une référence dans le domaine. Cette citation malheureuse (ou volontaire, semble-t-il), m’a amené (à juste titre), dans l’article précédent(42-Rendez les copies !) à m’interroger sur le comportement suspect de Chavigny (J’ai depuis, découvert depuis d’autres commentaires d’analystes allant en ce sens soupçonneux). En parallèle à ce doute, l’apparition d’une édition complète mais anti datée des « Prophéties » en 1566, estampillée Pierre Rigaud, vient embrouiller le fil chronologique des éditions concernant Nostradamus, c’est une date fictive, mise, peut-être, pour relancer l’intérêt du public pour Nostradamvs en soulignant l’année de sa mort (épitaphe), [mais pas uniquement, car elle faisait clairement référence à Polybe : 55=>66 avec en page 99 le « Legis cantio » (non altéré et sans être à la suite du quatrain « Fille de l’Aure). Bien sûr avec les jeux d’équivalence des bases on pourrait penser que ces nombres au facteur commun de 11 (onze) 6×11 ; 9×11 pouvaient faire également référence au 55, 66 puis au 78 (6×13) ou au 117 (9×13) mais rien n’est moins sûr. Contrairement aux éditions Chevillot où ces références sont nettement appuyées par des signes concordants. Ce n’est le cas (il me semble) ni pour l’édition « 1605 », ni pour l’édition de « 1566 ».]

Dans la partie bibliographie 17e siècle, principales éditions, Espace Nostradamus, de Robert Benazra, s’appuyant sur des détails typographiques : pour cette édition de 1566,(lien PDF, prophéties.it, site Mario Gregorio) propose la piste d’un travail probable bien plus tardif d’un éditeur d’Avignon (je n’ai pas trouvé de lien), et pour l’édition de « 1605 », il indique celle, possible à cause de similitudes iconographiques, d’un éditeur Pierre du Ruau, ayant reproduit des œuvres correspondant à différentes éditions Benoist Rigaud (et aussi de Chevillot), contenant des écrits de Nostradamus (il est question de la dater de 1629 mais 1630 est indiqué sur le site de consultation de Mario Gregorio : voir le lien au début de cet encadré). Robert Benazra a bien remarqué l’insertion du quatrain « Fille de l’Aure » dans cette édition, et fait correspondre la première publication (connue) du Q. « Fille de l'Aure », dans « La première face du Janus François », Chavigny, 1594, Lyon.

Malgré la citation du nom de Rigaud (Benoist ou Pierre), aucun élément éditorial ne vient relier les éditions de Pierre Rigaud(1631) avec l’édition anonyme « 1605 » (autre que l'affirmation en page de titre). En son nom, seront publiés, des textes attribués à Nostradamus dans une édition tardive, datée de 1650(19 ans après son décès), les sixains avec l’épître de Seve. Cette édition respectueuse de Nostradamus comme d’ailleurs, l’ont été toutes celles de Benoist Rigaud (Contrairement à Chavigny, il est peu vraisemblable qu’il ait été un partisan de la Ligue -comme je l'ai lu dans un blog- à l'inverse, il fut de ceux qui « donnèrent le change ».). Cet éditeur « Pierre Rigaud » de 1650, montre bien en page 102 , après le quatrain 99 de la centvrie 6, le « Legis cantio …» enchaînant directement sur la centurie 7 (sans aucun « Fille de l'Aure »), et après la partie <Edition « 1568 » à 942 quatrains>+Q. CI (C.X), le « supplément de Seve », avec son épître, 58 sixains et des quatrains additionnels (C.XI & C.XII) de l’édition Chevillot de 1611. Toutefois, cette édition est une de celles qui ne respectent pas l’organisation des sixains sur 15 pages : 3(×1) ;4(×13) ; 3(×1) mais nous la montre sur 6 pages : 3(×1) ;5(×11), amoindrissant ainsi l’un des repères sacré des sixains(55 au lieu de 52) ce qui pourrait laisser croire que l'éditeur (Simon Rigaud ?) semblait peu au fait des « repères sacrés » (ou soteriologiques cf article N. Vinel). [Mais en fait, il suffit d’observer que si le « Legis cantio » est en page 102(2×3×17) il faut corriger cette valeur par « Centvrie VI » qui ici vaut CVI (106) et doit être ajouté au 102, cela vaut 208 soit 16 × 13. Par ailleurs, le quatrain C1 ajouté en centurie X « Quand le fourchu… »(<=lien CN 80-P. Guinard) présente deux façons (en V4, lire « Lors » et non « alors ») de trouver le nombre 234=2×117 -ex : il y a 12×ſ +1×S => 13×18=234-,une signature rosicrucienne repérée (selon F. Buget). Nous comprenons alors que cet éditeur a densifié sa mise en page gagnant ainsi sur le nombre de pages, sans toutefois oublier de semer quelques références discrètes confirmant la complicité des « Rigaud ». avec Nostradamus.]

 

 

[corrections]Mars 2015(suite) :

Comme de nombreux analystes de Nostradamus, les « ligueux » suspectèrent sans doute du code derrière ces écrits, le fait qu’ils aient dans un premier temps, publié une contre-façon d’édition grossièrement désorganisée montre qu’à tout prendre, sans en comprendre le mécanisme, ils souhaitaient en perturber la transmission, et non pas uniquement pour masquer leur travail de copie des quatrains(il s’agissait bien de saboter les prophéties mais aussi de se moquer de Nostradamus). Cette manœuvre ne perturba pas pour autant les rééditions des « prophéties » d’éditeurs lyonnais avec le « troyen » (Chevillot) qui ne tinrent pas compte des perversions ligueuses.

À lire les moqueries, les libelles, les pastiches parus ça et là, il semble que l’artifice fut connu. Cette entreprise de déstructuration aurait été affinée ; les perturbateurs ont remarqué qu’il suffisait d’altérer discrètement (par un grain de sable) l’organisation des centuries pour transmettre des versions falsifiées aux amateurs et éventuels destinataires de ces éditions qui distinguaient alors, je pense, trop clairement les falsifications par leurs maladresses évidentes et devait se les signaler. Chevillot, qui connaissait bien le travail de sape de la Ligue (il aurait été de la Ligue lors de son séjour à Paris), avait pris le contre pied, en feignant de semblables maladresses.

Ce changement d’attitude de la Ligue est pour moi un indice qu’elle avait ensuite ajusté, au 17e siècle, sa stratégie. Les ou le faussaire(s) de la « 1605 »ne purent donc résister à l’envie, de joindre une pique moqueuse en modifiant le « Legis cantio »en « legis gautio » ; c’était peut-être aussi pour l’altérer et en atténuer (l’éventuel) pouvoir protecteur. Cette insistance fut une erreur confirmant leur intervention. Il semble qu’à cette période certains érudits catholiques ayant décelé l’influence et les structures pythagoriciennes introduites dans les écrits de Nostradamus et prirent conscience des agissements très suspects mais discrets d’une poignée de « bons catholiques »que l’on avait cru au-dessus de tout soupçon. Il était sans doute trop tard alors, pour s’en prendre au trop célèbre Nostradamus (décédé en 1566), auteur de ces documents occultes déjà largement répandus. Ils fourniront donc ainsi aux conspirateurs une « réponse » bien plus fine dont la subtilité était à la mesure des procédés rose-croix.

Il est à noter que deux événements liés semblent s’être intercalés avant que la Ligue (s’il s’agit d’elle) se décide à forcer à utiliser de façon pérenne, le quatrain « Fille de l’Aure » : la publication en 1611 des sixains (Ed Chevillot) et les publications provocatrices des « manifestes des Rose-Croix » dès 1614, entraînant l’accélération de la contre-réforme, qui aurait eu lieu malgré tout.

  On peut suspecter aussi la « Compagnie du St Sacrement »(organisation presque autant occulte que celle des rose-croix, voir lien plus bas) d’avoir ainsi agit ainsi pendant sa période d’activité officielle, (1630-1666), période correspondant aux dates supposées de cette manipulation. La caution avérée de Chavigny et la puissance incontestable à l’époque, du catholicisme, avec entre autres jalons : le concile de Trente, qui finira en 1563 ; suivi de batailles victorieuses contre les protestants (ex : siège de la Rochelle),jalons conclus provisoirement par la révocation de l’édit de Nantes en 1685) feront bel et bien aboutir ces manœuvres corruptrices.

Le rôle sournois attribué à ce petit quatrain pourra sembler bien ridicule au regard des événements importants qu’il accompagne ici ; je rappelle cependant qu’aux yeux de leurs auteurs c’était une sorte de contre sort (Voir 42-Rendez les copies !) annulant la protection sacrée (construction numérique, repères identifiés &c) de l’édifice de Nostradamus. La complexité du stratagème mis en place par Chavigny montre bien les trésors de ruse et patience qui furent développés pour arriver à ce résultat

Croire ou non en ce qui semble être de la superstition, n’est pas là, l’essentiel de cette (petite) histoire ; concevez que ces protagonistes d’antan croyaient alors vraiment à ces procédés rituels au point de s’obstiner à contrecarrer le bien trop populaire Nostradamus, et la bonne transmission de ses textes qui sentaient par trop, l’hérésie, le souffre, la Kabbale ou bien les rose-croix.

 

Chevillot s’était au contraire bien gardé de préciser sa date réelle d’édition que l’on a supposé être de 1611. Les « mil six cens & 7 » (voir plus bas) indiqué (3 fois) par Nostradamvs eurent, en effet, été préférables comme repères, soit 39 ans après 1568 mais surtout 52 ans après 1555 mais la conjoncture ne s’y prêtait sans doute pas. Est-ce que cela aurait pu passer pour être une réplique directe aux « Pléiades »? Auquel-cas , compte tenu des soupçons pesant sur Chavigny, il valait alors mieux différer. L'assassinat de Henri IV prolongerait donc d'un an ce délai. Chevillot contournera cet empêchement conjoncturel en offrant un jeu de dates symbolique avec  deux éditions successives : 1611-1613

Ce sont là des suppositions appuyées sur certains indices textuels et bien sûr c’est un exposé très réducteur de la situation, qui se contente de situer (autant qu’on le puisse) seulement deux des forces antagonistes. Je n'ai pas cité, par exemple, les attaques très utiles des calvinistes contre Nostradamus, je laisse ce soin à François Buget. Ces procédés faisaient à mon avis parties de la panoplie des adversaires, qui pour la plupart, très croyants, étaient convaincus de leurs efficacités.



N'entrons pas plus dans les détails : nous ne faisons que constater les résultats. Tout cela ne part que de l'hypothèse émise par François Buget, selon laquelle  Nostradamus serait un rose-croix. On s'attend, donc  logiquement à ce que les rose-croix aient continué à agir même après le décès du mage de Salon. Ce sixain semble donner raison à François Buget.

Vous remarquerez, à la lecture de la  première page des sixains (après l'épître) du document fourni, en PDF que les auteurs ne se sont pas embarrassés  d'une explication très élaborée (ni même vraie) : les sur-abondants termes "six cens & ..."  désignent l'année de début des événements annoncé par les sixains :"Commençans en l'Année mil ſix cens."  et le premier sixain, débutant par "Siècle nouveau " (il y a une guématrie visuelle évidente à trouver à cet endroit), les sixains commenceraient  donc à partir du 17è siècle, si l'on comprend bien en  "l'an mil six cens".

 

D’un point de vue décompte, en centaine, cette observation est en réalité fausse, l’année 1600 ne pouvant être le début du 17e siècle mais la fin du 16e siècle, le début étant 1601. On avait déjà raboté 10 jours en 1582 avec le passage au calendrier grégorien. Cela n’était pas accepté par les protestants qui s’opposèrent à la décision papale (pourtant juste, scientifiquement). Ce n’était d’ailleurs pas la première modification, en 1564, par l’édit de « Roussillon » de Charles IX uniformisait en France, le début de l’année au 1er janvier : ce qui modifie les numérations des mois, Nostradamus y fait allusion, indirectement (voir les dates des éditions des « Prophéties » de 1557 en fin de cet encadré).

Bien que ce soit une erreur de décompte fréquente, elle est ici volontaire, ce n’est qu’une apparence de bourde : le caractère & est indispensable à l’expression. Cela commence bien au sixain « un » donc en « mil six cens & un » bien qu’oninsiste deux fois sur le « commençans en mil six cens » je penche donc plus, dans ce contexte précis : un texte susceptible de provenir des rose-croix, comme étant une façon d’attirer l’attention sur le zéro et de rappeler qu’il existe des façons de compter sans l’utiliser Par exemple, je le fais à chaque fois que j’utilise une base accompagnée de la mention  « npz » : non pointée par zéro. La désignation « six   cens »+« & » désigne littéralement le siècle, -sans usage de guématrie et fait abstraction du « un » le nombre du millénaire, « Six cens » ; cette expression avec « & » appelle un nombre, donc au moins 1(zéro serait incongru). Remarquez alors que ce « six cens & cinq » sur lequel on attire « innocemment »l’attention, cinq fois justement, altérant un « six cens & quatre » qui aurait pu être 605 ou bien 604+13. Ce 605 dans les sixains vaut alors 5×11×11. C’est bien évidemment en rapport avec le 55 (27+28) observé précédemment et si l’on tient compte des cinq expressions c’est même 55² (puissance 2), ce qui montre que le choix de la date d’édition « 1605 » n’était pas fortuit et explique bien mieux l’apparente faute typographique du numéro concernant le sixain 28 de l’édition « 1605 » (qui oscille entre 27 et 28). Pour avoir remarqué la tentation d’une telle référence au 11 en base 10 (faite par Nostradamvs), il me semble qu’il s’agit là d’une des ruses des rose-croix : « miroir, mon beau miroir »(Jacob et Wilhelm Grimm), apparemment 3m=>33, mais il y a miroir et Miroir, tentation dans laquelle serait tombé l’éditeur copiste (sans doute en étant de « bonne foi »). Cela aurait pourtant laissé planer un fort doute (c’était le but)et s’il n’y avait pas eu le quatrain c.6-Q.100 et l’altération  « legis Gautio » on aurait pu se laisser piéger par cette édition discrètement dénaturée (N’ayant pas de PDF de travail, la consultation en ligne étant fastidieuse, j’avoue n’avoir pas plus scruté cette édition pour déceler d’autres altérations prépondérantes). Il me semble que Chevillot pour sa part a voulu aussi jouer sur les années en éditant presque successivement et sous prétexte d’insérer, ensuite, comme une sorte de rectificatif, la première partie plus complète des « prophéties » correspondant à l’édition de septembre 1557 à 642 quatrains, partie qui sera  conservée dans les éditions ultérieures  (après 1568). Il s’agissait de faire correspondre 1611 à 1613 donc 11 à 13, ce qui permettait de mettre la symbolique à l’heur (si je puis me permettre).La somme de ces deux années vaut d’ailleurs 3224 = 8×13×31.

 

 Il y avait cependant une autre raison, d’établir ces deux versions de « recueils nostradamiens ». Il s’agissait de souligner les différences des deux versions de l’année 1557, reconnaissant au passage, la valeur de la deuxième en date, du 3 novembre 1557 en lui rétablissant un « legis cantio » ôté par nécessité symbolique (6×39 q. <=>936q.). En faisant cela, l’éditeur et ses commanditaires soulignaient que Nostradamvs avait alors déjà fait cette comparaison éditoriale de dates, 11 <=> 13 mais ici dans le sens symbolique 13=> 11. En effet le 13, symbolisant en base 12npz, l’ancien (ou le 7e, l’aboutissement), est indiqué par l’opposition 6<>7 avec le 6 septembre (ce fut bien, à une période, le septième mois de l’année, l’année commençant alors en mars) et en base 10npz, le 11, symbolisant le nouveau(ou le moderne),avec le 3-11,de 3 novembre (anciennement c’était le 9e mois) est bien le 11e mois dans le nouveau décompte du « 1er janvier »qui avait commencé plus tôt en Europe (dès 1522, à Venise par exemple mais ne sera légalisé en France qu’en 1564), la première édition à 642 quatrains ouvrant, grâce au « legis cantio » (indice de 942q.), la perspective de celle aux 300 quatrains additionnels du 2é livre rajoutant au passage, 2-1/2 quatrains comportant le terme « copie-s- » portant leur total à 13. C’était une façon d’indiquer que la version de septembre serait celle à conserver pour la version aboutie à 2 livres, tandis que celle de novembre (639q. sans « Legis cantio… ») ne serait pourtant pas à négliger pour ses indications. Bien sûr l’inversion de la chronologie et du poids des deux versions venaitsemer le doute, surtout sur la validité de celle de novembre 1557, il semble que Chevillot (ou un autre) ait cru bon de la réhabiliter.

 

Cet encadré a une suite : Les Éditions Troyennes

On nous demande de croire sur parole que ces prophéties sont bien de Nostradamvs. Évidemment, le ou les écrivains des sixains se doutaient bien que cet artifice  ne serait pas pris au sérieux, l'explication semblant  simpliste. N'importe qui, comptant sur la notoriété de Nostradamvs pourrait s'improviser ainsi voyant. C'était d'autant peu crédible que le style était différent. Pour le coup ou "encore un coup" on a pris le parti inverse "d'en rajouter".

C'était comme si  les faussaires continuant de plus belle, nous inventaient là,  "du" Nostradamus au rabais. L'éditeur de la publication de "1605" relativement soignée,  (malgré certain quatrain empoisonné et des modifications intentionnelles), tenait à mon avis, à vendre "du Nostradamus", et rentrer dans ses dépenses, voir même, il l'espérait certainement, faire de très bons bénéfices. Il n'eut aucune peine à faire mieux que Chevillot dont l'édition volontairement malhabile ne souffre pas la comparaison, L'éditeur reprendra alors, les "yeux fermés" la justification de ces opportuns mais peu fiables sixains avec la préface de "Vincent Seve" que je pense inventée par Chevillot (ou un autre ?) malgré le nom bien "calibré" et la référence BEA (de Beaucaire) pour Béatitudes et l'intervention sans nul doute imaginée  du neveu de Nostradamus (Jaubert en donne une toute autre version. Laquelle n'est pas très crédible non plus). L'un n'empêche pas l'autre, la "fable de Vincent Seve" ne les gênant nullement, il est bien possible que cette édition de "1605" ait, elle, été "guidée" par un membre de la Ligue ou un érudit du clergé, corrigeant ce qui lui semblait tendancieux (comme le "e" de Berthélémy). Ce sont une fois encore, de pures spéculations, basées sur des possibilités et ces petit indices que je vous ai proposé.


 

SCS, ces 3 lettres dans six cens valent 39. D'autres avaient repéré cette astuce (repère sacré ancien, comme VT ou nvn), par exemple avec CSS : en nommant l'Ordre (des Chevaliers) du St Sepulcre ("créé" en  1099 ; la création des templiers, à peine plus tardive, -1120- est liée.)  ou bien la Compagnie du St Sacrement ; de fait, cette "compagnie" qu'on soupçonna être une émanation de la Ligue  sera alors un adversaire direct et très dangereux des protestants et accessoirement  des rose-croix, des franc-maçons et autres supposés hérétiques (elle fut dissoute en 1666 par Louis XIV).  On peut aussi citer la Compagnie (des prêtres) de Saint-Sulpice. Je ne nommerai pas toutes les organisations dont le nom se réfère directement ou indirectement à ces 3 lettres.

On pourrait croire que c'est à cause de l'expression "six cens & ..." que ces sixains ne sont pas crédibles, il n'en est rien c'est seulement sa présence insistante  qui déroute. En prenant comme critère de décompte le double-vers (pour un distique), j'ai compté 20 de ces double-vers contenant une ou deux fois l'expression « six cens & »(guématrie 110). Je n'ai pas pris en compte celui du sixain 53 ne comportant pas de signe & :

S

On aurait pu penser que "est"(e.t) suivant "ſeptante" pourrait remplacer ce & mais non cela ne fonctionne pas, d'ailleurs nous avons Id (13, "Iusques .....demeure") redoublé d'un <e...ſ> (E-S, 26 "est ſa") , qui est une indication de guématie (39 sur le vers), comme l'est au premier vers , deux fois (2x26,"Plusieurs mourront.....Phœnix meure") et "avant que" (val 99 <=> 117) qui en est une autre. En se rappelant que ne pas valider ce « ſix cens », signifie que nous gardons à coup sûr, ce double-ver, comme nous en garderons deux autres « ſix cens &  » (donc 3 en tout) mais  "éliminerons"  18 double-vers contenant « ſix cens &...  » - voir plus bas- D'ailleurs, " ſix cens ſeptante ... ſa" souligne 3 ſ en initiale (chaque s valant 18,  c'est aussi souligné  à cause de l'ambiguité de la graphie de la lettre ſ avec  f (x3) => 3x6=S).

 La référence au 17è siècle de la part de Nostradamus n'était pas non plus incongrue :

"Six cens & ..." est une expression cité par Nostradamus,  dans les "centuries" avec  4 références exactes indiquant bien le dix-septième siècle.

 (CQ : Centurie Quatrain)

 

G-C3Q56   G-C6Q54

G-C8Q71   G-C10Q91

Les quatrains ont été verifiés sur l'édition C : Les propheties de M. Michel Nostradamus, Lyon, Benoist Rigaud, "1568" i.e. ca. 1574 (édition C)-classification Patrice Guinard (site Nostradamica).  Dans la traduction de l'ouvrage de Galien on trouve également  « six cens » (dimension d'un stade).

remarque : Je vous avais annoncé trois correspondances avec l'expression « mil six cens & 7 » et vous n'en voyez que deux ? En réalité il y en a bien  trois :  le « mil » du premier quatrain C3Q56 est caché mais bien là. On trouve aussi « an » selon un principe identique, le « l' » pourrait être substitué par « de » (an de mil six cens & sept : ce « de »  a la même valeur -12- que « l' »)  ce qui tend à établir que l'expression clé est « l'an mil six cens & 7 », répétée donc 3 fois dont une, en partie cachée, cela met la puce à l'oreille. Avec I=1 et donc une guématrie  pleine de 110 pour « six cens & », si nous rajoutions sept pour sa valeur indiquée 7 (et non sa guématrie), nous aurions 117.

 

Pour reprendre le raisonnement utilisé pour "six cens & cinq", si l'on utilisait pour ce premier quatrain la valeur déclarée "six cens & sept", on constaterait que 607 est un nombre premier qui au contraire du 605, n'offre aucune symbolique en lien avec des facteurs premiers

 Il reste alors deux références possibles pour cette expression : soit Nostradamvs a voulu souligner l'opposition 6<>7 comme pour l'emplacement choisi du "Legis cantio", soit, il  l'a écrit pour sa  guématrie d'initiales, des lettres SCS (39), auquel cas, on s'interroge sur le non-usage du caractère &. Ce 39 suggéré mais (peut-être) imparfait  explique l'utilisation alternative d'une méthode hybride : additionnant la valeur de 110 en guématrie ("six cens &") et la valeur 7 ("sept").  Ce  117 (3×39) étant souligné autant par Nostradamvs que par François Buget qui l'a aussi évoqué de plusieurs façons semblant le relier aux rose-croix.

 Implicitement une associaiion se créé ainsi entre le « Legis cantio » lié à ce nombre, et  les sixains et indirectement à la  problématique indiquée par les demi-quatrains contenant le terme « copie-s- » eux-aussi marqués du sceau du 6<>7 (voir l'article précédant celui-ci : 42-Rendez les copies !).

 

Je pense que ces indices annonçaient les sixains. Cela ne voulait pas nécessairement dire que Nostradamvs les avait déjà écrit (bien que ce soit possible avec des aménagements) mais au moins qu'il avait prévu leur place dans l'édifice et que ces signes de reconnaissance et la quantité représentée (voir ci-dessous) étaient mis à la disposition de ses successeurs.

Dans le même état d'esprit, dans le même quatrain,  l'expression « vingts trois pars » est également astucieuse  car tout à fait dans l'idée que se faisait François Buget des signes  rose-croix. En observant bien, vous comprendrez la raison du rapprochement de « vingts trois pars » avec l'expression  « .../ six cens & / ...» et donc, les sixains qui  sont parsemés de celle-ci. Pour obtenir avec les sixains,  une "sentvrie"(156 x 2v) supplémentaire(la 13è), nous devrions leur ôter 18 double vers (soit l'équivalent de 6 sixains : 58×6 6 ). Si c'est les « six cens & ... » qui guident ces choix, nous devrions en garder que deux sur 20. Un autre indice nous amènent à conforter cette idée : « l'an mil » a pour gématrie pleine 58 (avec i=9 et l(L)=12). C'est précisément le nombre de sixains parus en « l'an mil » + « six cens & ? ».

Pour que vous puissiez vous faire une idée, voici  un  PDF de 2 pages regroupant les 20 doubles vers concernés :

  PDF_distique_sixains_six_cens_1611      

A titre d'essai, ce ne peut d'ailleurs, pas être sa forme définitive, j'ai tenté d'ébaucher la 13è centvrie :

 PDF_essai_52_sixains_sans_18_six_cens

Si ces sixains ne sont pas de Nostradamus, il n'en demeure pas moins que les auteurs connaissaient bien ses écrits.

Chevillot lui, ne justifiera pas vraiment ses sources avec seulement ce petit avis en page de garde,  recto : 

 

trouuez_en_vne

SergioH 2014 © arrangement d'après la mise en page d'origine :

L'équerre et le compas issu du V ont été rajoutés.

 « Trouuez en vne Biblioteque delaiez

.......................par l'Autheur » (disposition selon l'image d'origine) Je vous propose une des interprétations en guématrie de cette annonce :

TV(Trouuez vne=39) ; e B d p (en Biblioteque delaissez par=39) ; (B)iblioteque 2+1+2+12+1+14+19+8+16+21+8=104

; l'A-ut-he-ur (l'A, he 13+13; ut+ur =40+38=78 l'Autheur =104 ; vous remarquerez en ce qui concerne ce dernier mot, le jeu déjà observé dans ce blog  que l'on trouve dans Roi= UT=40 et UR=graal =38)

Je ne sais, par exemple, si par le passé « Biblioteque » et « l'autheur » pouvaient s’orthographier ainsi. Le transfert du « h » juste en dessous, s'avère cependant judicieux, par ce procédé les deux termes ayant alors pris la même valeur, et donc, s'il s'agit d'une faute, elle est à l'aune du reste du livre : tout à fait volontaire et même provocatrice. L'editeur n'ayant pas peur d'être la risée des lecteurs.

Il les avertit cependant du caractère particulier de cet ouvrage de trois façons :

  1.   par le compas et l'équerre : le P est à angle droit avec la ligne du dessus au niveau du 2è N ; ces signes sont banalisés depuis,  par les francs-maçons en héritage ici manifeste, de  Pythagore, souligné par le P de "par", le a suivant situé sous le e pouvant devenir un i, le r en lien avec le B devenant T, le H de hypoténuse étant manifesté par l'échange signalé plus haut et,
  2.   par le nvn (en_vne) un signe juif ou  chrétien,  primitif (je l'ai signalé à plusieurs reprises)  et également la quatorzième lettre, noun de l'alphabet hébreu ( par transposition, si aleph=111 alors nvn=222),   signalant ainsi un lien caché avec la Kabbale. L'acronyme représentant noun est symptomatique, l'origine phénicienne de la lettre tant chez les grecs que les hébreux permet d'établir un lien, une analogiede graphie entre le v (minuscule) avec la lettre grecque υ(nu). Ce qui inciterait à attribuer à ce "sigle de 3 lettres" une valeur de 39 bien qu'avec le repositionnement 222 en base 3npz, noun corresponde à un rang 26 voir l'article 56-Points de vue qui analyse les guematries de 3 lettres "clé", aleph(début), noun (milieu) et tsadi sofit(fin), respectivement recalées en base 3npz à 111, 222, 333. Ce nvn indique d'ailleurs qu'une autre interprétation de guématrie est possible. On peut décider de prendre le deuxième u de "trouuez" comme v,  pour fabriquer notre "ancre" ce qui changerait l'approche ...
  3.  par le titre des ajouts : Centvrie XI valant précisément 111 (soit 13, la valeur de aleph repositionné en base 3npz). On comprend bien qu'aleph(1x111), noun(2x111), et tsadi sofit(3x111) sont le début, le milieu, la fin de "Tout". Ce mot Milieu est implicite dans l'expression alpha et oméga, qui est  traditionnellement associé au Christ car   il  est  associé par son initiale M(11),  au mot Miroir (voir 11-Commentaire SATOR sur un article de chantsdamour.canalblog) :

 

M-un-un

 Les rose-croix ne renieraient pas l'héritage pythagoricien mais en ce qui concerne l'usage du 13, il était affiné par une règle préalable utilisée par Nostradamvs, relevée par François Buget, qui ne semble pas toujours respectée dans cet ouvrage au contraire du sixain 52, et d'autres sixains où on la trouve pleinement. Ce qui me laisse à penser qu'il y a eu, peut-être, une collaboration entre un éditeur,  Chevillot, sans doute franc-maçon et un inconnu, rose-croix ayant fourni les nouveaux documents comme les sixains. Mais cela n'est fondé que sur un premier examen : après un étude plus poussée, j'ai déjà révisé mon appréciation sur plusieurs de ces numérations : il se trouve toujours des "détails" venant compléter la numération.

les premières dédicaces de Nostradamvs allèrent bien volontiers aux protestants de Navarre (cet "excès" fut corrigé ensuite). Dans cet ordre d'idée, il n'est pas interdit de penser qu'Henry IV malgré sa conversion forcée, eut perpétué une tradition, disons, "familiale"au rebours de sa religion officielle et fut donc bien sûr, toujours protestant dans l'âme, sinon  rose-croix. La « biblioteque » en question pouvait fort bien être celle du Roi.  Chevillot devenu imprimeur ordinaire du Roi, donc de Henry IV  aurait bien pu réaliser ainsi une "demande" du Roi.

cet article a une suite : 

Les Éditions Troyennes (PDF)

 puis Six cens & 7

 

 SergioH le24.9.14, édité jusqu'au 7.3.15 -Un PDF a été édité à partir de cet article :


Les commentaires sont activés et  bienvenus (voir espace  plus loin) : après  lecture, je les  publirai à la suite de l'article ,

 

en général, je réponds volontiers ...

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